Dans son grand boubou noir, drapée,
Sa faux bien aiguisée,
Son foulard savamment noué,
Elle sillonne de sa nonchalante démarche,
Les rues qu’elle a appris à connaître au gré des marches.
Ici, elle avait en 2000, rencontré des jeunes hommes assez zélés.
Malgré leur âge, elle les avait hélés.
Ne dis-t-on pas qu’aux âmes bien nées,
La valeur n’attend point le nombre d’années ?
En 2002, elle s’était montré insatiable,
Et depuis elle avait essayé d’être plus affable,
Mais ce goût, de la chair fraîche, si ineffable,
Entraîne toujours des excès de table.
En 2010, la mort, la mangeuse d’âme,
Revient faire son office, la belle dame.
Ornée de ses plus belles parures,
elle sera au rendez-vous, elle nous l’assure.
Au menu, fricassé de patriotes.
Elle attend juste qu’on hausse le ton.
Elle est friande de ces papillotes.
Pour une fois le gibier a droit à la parole
Si le mouton n’est pas content, il n’ira pas à la casserole.
Ne tombons pas dans le piège de la grande dévoreuse
Le courage, comme en amour, c'est de fuir: la faux de la faucheuse....
Yehni Djidji
Yehni Djidji
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