Inspirée d'une histoire vraie....
AU PIED DE L'AUTEL
Qu'est-ce qui peut pousser une femme à dire "non" devant l'autel? Je me suis souvent posée cette question.
Les films à la télévision nous montrent sans cesse le stéréotype de la future mariée qui n'aime pas son futur époux, et qui en proie à une terrible lutte intérieure finit par abandonner le pauvre au pied de l'autel. Et nous trouvons cela tellement romantique. Elle soulève sa robe et se met à courir vers l'homme que son cœur aime. C'est soit le Best Man de l'ancien futur marié, soit un invité, ou carrément un anonyme loin des festivités en train de se morfondre dans un bar en regardant une photo de sa bien-aimée qu'il croit perdue à tout jamais. Elle débarque alors là, avec en fond sonore une de ces musiques dont les américains ont le secret, qui ont l'art d'exciter vos glandes lacrymales. Ce genre de musique qui vous ferait pleurer même s'il s'agissait d'un petit garçon en train de se brosser les dents, dixit Gad Elmaleh.
Et alors dans un ralenti qui arrive à point nommé, elle se jette dans les bras de celui qu'elle aime vraiment, et ils s'embrassent à en perdre haleine alors que nous les regardons. Transporté sur un petit nuage nous ne nous rendons même pas compte que nous sourions béatement.
A cet instant, on ne pense plus, spectateurs que nous sommes à ce que le pauvre homme ou la pauvre femme abandonné(e) au pied de l'autel devient. On ne pense pas à son embarras, à sa gêne, son humiliation, lui qui reste pour faire face aux invités.
On ne pense pas aux parents de la fugitive, qui ne sauront plus où se mettre et qui en cet instant souhaiteront disparaître dans le sol.
On ne pense pas à la prochaine relation que le conjoint abandonné aura du mal à avoir parce qu'il ne pourra plus faire confiance au sexe opposé, au temps qu'il passera plongé dans l'alcool ou la dépression à batailler pour ne pas se suicider.
On ne pense pas à tout l'argent investi, aux invités qui ont effectué le déplacement et qui ont pris la peine d'acheter de nouveaux vêtements et des cadeaux.
On ne pense qu'à ce couple égoïste qui bâti son bonheur sur le malheur d'autrui sur fond de musique romantique.
Qu'est-ce qui peut pousser une femme à dire "non" devant l'autel? Je me suis souvent posée cette question. Et à aucun moment je ne voyais de réponse valable. Il y a tellement de moment propice pour dire "non" à un mariage arrangé, forcé, non désiré.
Pendant les fiançailles, les cérémonies traditionnelles, la préparation de la cérémonie civile, la veille même du mariage. Mais pas le jour J, devant tout ce monde! Je trouvais cela sans cœur.
Mais aujourd'hui, c'est mon tour de descendre de ma belle voiture décorée aux couleurs de mon mariage. Abritée derrière mon voile, milles pensées me traversent l'esprit. Mes pieds sont pris d'un léger tremblement alors que je monte les marches de la mairie de Cocody. Tous les yeux sont fixés sur moi. Je vois mon fiancé à l'autre bout de l'allée, il m'observe en souriant et je ne sais pas quelle réponse je donnerai au maire quand il me demandera: "Mlle Assi Yolande, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Théodore Djékanou?
Il y a une semaine encore, je croyais connaître cet homme par cœur, mais là je ne sais plus. Il a été mon premier homme et je souhaitais ardemment qu'il reste le seul et l'unique. Je lui ai offert trois années de ma vie. Trois années dans la vie d'une femme ce n'est pas rien!
Je l'ai épaulé, soutenu, aimé au point parfois de négliger mon entourage. Et à une semaine du mariage, alors que je devais quitter la maison pour ma" mise au vert", monsieur m'a dit qu'il voulait me parler. Il préférait que je l'apprenne de lui-même et non de quelqu'un d'autre. Son ex petite amie était enceinte de lui.
Cette fille est son amie d'enfance et après leur relation amoureuse, ils ont gardé de bon rapport. Il me l'a présentée, nous étions devenu amies sous son insistance.
"Mimi me connait par cœur, tu gagnerais à être proche d'elle, elle te donnera certains tuyaux."
Mimi avait quitté la ville il y a six mois. Elle m'avait même appelée pour s'excuser de ne pas pouvoir assister à notre mariage. Or, c'était parce qu'elle était enceinte, enceinte de Théo qu'elle était partie!
J'ai essayé de remonter dans ma mémoire à la période potentielle de conception de cet enfant. Avais-je fais quelque chose pour pousser Théo à me tromper? On dit toujours que quand un mari trompe sa femme c'est qu'elle l'a cherché. Mais je ne voyais rien! Théo et moi nous nous entendions bien, aucune dispute, aucun écart de langage.
Qu'est-ce qui pousse une femme à dire "non" au pied de l'autel? Dans les films on nous suggère comme cause principale le fait que l'un des conjoints ne soit pas réellement amoureux de l'autre et s'enfuit rejoindre son vrai amour. On montre rarement le mensonge comme motif de fuite. J'aimais Théo, j'aime Théo.
Quand il m'a annoncé cela j'ai pleuré, j'ai crié, je l'ai frappé, je me suis sentie trahie. J'ai quitté la maison comme prévu. J'ai voulu tout laisser tomber. J'ai pensé à mes parents, à la famille de Théo, aux dépenses faites! Tout était fin prêt. Je ne savais pas à qui me confier. Les jours sont passés et aujourd'hui je suis là, remontant cette allée avec tous les regards fixés sur moi, sans savoir la réponse que je vais donner au maire quand il me posera la question fatale: "Mlle Assi Yolande, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Théodore Djékanou?
Une suite compilant les premières propositions des lecteurs
Devrais-je accepter et être méfiante ? Ou être méfiante et ne pas accepter ? Devrais-je avoir une vie sans confiance ? Ou avoir une confiance sans vie ?
Oh ! Impuissance ! Oh ! Tourments ! Ma tête bouillonne, je pleure à l´intérieur, je meure presque. Je crie ma rage par mon silence face aux remarques de mon père qui a remarqué ma gêne.
Qu'est-ce qui peut pousser une femme à dire "non" devant l'autel? Je me suis souvent posée cette question. J´ai aujourd'hui´hui la réponse sous le nez. Mais j´avance, portée par ma raison et les regards de la foule qui de leurs bras invisibles poussent mes pieds vers l'autel.
Le moment fatidique est arrivé, me voilà en face du Maire. Théo a répondu oui à la question et la foule présente dans la salle a poussé des cris de joie. C'est à moi de répondre maintenant. Comme s´il tente de percer le secret de mon regard, le maire me fixe droit dans les yeux et me pose la question fatale: "Mlle Assi Yolande, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Théodore Djékanou?
Des perles de sueur froide ornent mon front fardé malgré l'air conditionné.sueur, témoin silencieux de ce combat intérieur que mènent mon amour et ma raison...Je suis consternée, pourquoi, comment et quand? Arriverais-je à retrouver les valeurs consubstantielles à une vraie union si je dis oui? je suis à tout jamais transformée, déformée par cette nouvelle dont je me serais volontiers passée...Perdue dans le labyrinthe de mes pensées, mes oreilles omettent de me rapporter le murmure grossissant, devant mon silence qui perdure."Mlle?Mlle?", m'entendis-je appeler."Répondez à ma question s'il vous plait". Mon silence commence à inquiéter.
"M le maire, un verre d'eau s'il vous plaît", dis je à demi voix,la gorge sèche après le marathon de mon cerveau. Réagir avec raison face à cette trahison ou avec lucidité devant une telle infidélité? Chaque gorgée, un sursis...
Théo me connait bien, il devine le combat qui se mène dans mon esprit et me supplie du regard de dire Oui. Oui! ce serait pourtant si facile à dire, j'aime Théo, je l'aime vraiment; et tous nos proches, amis et collègues suspendus à mes lèvres, semblent deviner ma réponse... mais voilà je n'y arrive pas.
"Merci M le maire", dis je en remettant le verre.
Je me tourne ensuite vers l'assistance de plus en plus inquiète et impatiente.Je regarde ma mère qui pour la circonstance a mis ses plus beaux bijoux, moi sa première fille, le sujet de sa joie. Mon père avait pour l'occasion invité presque tous ses amis et avait sorti son smalto qu'il portait avec une fierté mal dissimulée. A cet instant précis, leurs regards figés en disait long sur leur gêne face aux paires d'yeux interrogateurs qu'ils devaient supporter.Je ne pouvais pas faire marche arrière, "une femme, ça souffre en silence",me disait grande mère. Je ne serais pas la première femme à hériter d'un enfant hors mariage, adultérin. Je dois sauver mon couple, ma famille ne doit pas perdre la face.
Arrêtée devant le maire, je réfléchie une dernière fois. Le cœur qui bat dans mon cœur me force à pardonner. Le sang qui coule dans mon sang me force à accepter. La présence de cet être dans mes entrailles – Je n´ai pas eu le courage d´annoncer à Théo que je suis enceinte de lui – me force à dire OUI.
Torturée, je prononce un douloureux et à peine audible"oui M le maire".Une salve d'applaudissement fait écho à cette réponse. Place à l'interminable séance photos. J'ai longtemps rêvé de ce moment, devant ma glace, j'avais passé des heures à prendre la pose pour mon heure de gloire. Pourtant là, je n'en pouvais plus de cette mascarade, la tête baissé de fatigue et d'exaspération, j'eus juste le temps d'attraper un mouchoir pour m'éponger avant la prochaine photo...Quand j'entendis, "mimi ma fille, bonne arrivée, mais tu as raté la cérémonie? suivi d'une chaleureuse accolade de la tante de Théo. "Attends", dit-elle le sourire en coin en la faisant reculer pour avoir un meilleur angle de vue sur ce ventre arrondi "tu as grossi, tu as une bonne nouvelle à nous annoncer?". Mimi la grande absente du mariage venait de faire son entrée de façon ostentatoire, le ventre proéminent accentué par sa cambrure,"Tata, en effet, j'ai même une très bonne nouvelle" la voix haute de Mimi réussit à capturer l'intérêt de la foule.Une fois l'attention gagnée, elle continua "ou devrais-je dire, NOUS avons une très bonne nouvelle à vous annoncer, n'est-ce pas?"...Mimi articula ces derniers mots, le regard enjoué, la main droite invitant de Théo à la rejoindre,la main gauche sur le ventre...
Une suite compilant les premières propositions des lecteurs
Devrais-je accepter et être méfiante ? Ou être méfiante et ne pas accepter ? Devrais-je avoir une vie sans confiance ? Ou avoir une confiance sans vie ?
Oh ! Impuissance ! Oh ! Tourments ! Ma tête bouillonne, je pleure à l´intérieur, je meure presque. Je crie ma rage par mon silence face aux remarques de mon père qui a remarqué ma gêne.
Qu'est-ce qui peut pousser une femme à dire "non" devant l'autel? Je me suis souvent posée cette question. J´ai aujourd'hui´hui la réponse sous le nez. Mais j´avance, portée par ma raison et les regards de la foule qui de leurs bras invisibles poussent mes pieds vers l'autel.
Le moment fatidique est arrivé, me voilà en face du Maire. Théo a répondu oui à la question et la foule présente dans la salle a poussé des cris de joie. C'est à moi de répondre maintenant. Comme s´il tente de percer le secret de mon regard, le maire me fixe droit dans les yeux et me pose la question fatale: "Mlle Assi Yolande, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Théodore Djékanou?
Des perles de sueur froide ornent mon front fardé malgré l'air conditionné.sueur, témoin silencieux de ce combat intérieur que mènent mon amour et ma raison...Je suis consternée, pourquoi, comment et quand? Arriverais-je à retrouver les valeurs consubstantielles à une vraie union si je dis oui? je suis à tout jamais transformée, déformée par cette nouvelle dont je me serais volontiers passée...Perdue dans le labyrinthe de mes pensées, mes oreilles omettent de me rapporter le murmure grossissant, devant mon silence qui perdure."Mlle?Mlle?", m'entendis-je appeler."Répondez à ma question s'il vous plait". Mon silence commence à inquiéter.
"M le maire, un verre d'eau s'il vous plaît", dis je à demi voix,la gorge sèche après le marathon de mon cerveau. Réagir avec raison face à cette trahison ou avec lucidité devant une telle infidélité? Chaque gorgée, un sursis...
Théo me connait bien, il devine le combat qui se mène dans mon esprit et me supplie du regard de dire Oui. Oui! ce serait pourtant si facile à dire, j'aime Théo, je l'aime vraiment; et tous nos proches, amis et collègues suspendus à mes lèvres, semblent deviner ma réponse... mais voilà je n'y arrive pas.
"Merci M le maire", dis je en remettant le verre.
Je me tourne ensuite vers l'assistance de plus en plus inquiète et impatiente.Je regarde ma mère qui pour la circonstance a mis ses plus beaux bijoux, moi sa première fille, le sujet de sa joie. Mon père avait pour l'occasion invité presque tous ses amis et avait sorti son smalto qu'il portait avec une fierté mal dissimulée. A cet instant précis, leurs regards figés en disait long sur leur gêne face aux paires d'yeux interrogateurs qu'ils devaient supporter.Je ne pouvais pas faire marche arrière, "une femme, ça souffre en silence",me disait grande mère. Je ne serais pas la première femme à hériter d'un enfant hors mariage, adultérin. Je dois sauver mon couple, ma famille ne doit pas perdre la face.
Arrêtée devant le maire, je réfléchie une dernière fois. Le cœur qui bat dans mon cœur me force à pardonner. Le sang qui coule dans mon sang me force à accepter. La présence de cet être dans mes entrailles – Je n´ai pas eu le courage d´annoncer à Théo que je suis enceinte de lui – me force à dire OUI.
Torturée, je prononce un douloureux et à peine audible"oui M le maire".Une salve d'applaudissement fait écho à cette réponse. Place à l'interminable séance photos. J'ai longtemps rêvé de ce moment, devant ma glace, j'avais passé des heures à prendre la pose pour mon heure de gloire. Pourtant là, je n'en pouvais plus de cette mascarade, la tête baissé de fatigue et d'exaspération, j'eus juste le temps d'attraper un mouchoir pour m'éponger avant la prochaine photo...Quand j'entendis, "mimi ma fille, bonne arrivée, mais tu as raté la cérémonie? suivi d'une chaleureuse accolade de la tante de Théo. "Attends", dit-elle le sourire en coin en la faisant reculer pour avoir un meilleur angle de vue sur ce ventre arrondi "tu as grossi, tu as une bonne nouvelle à nous annoncer?". Mimi la grande absente du mariage venait de faire son entrée de façon ostentatoire, le ventre proéminent accentué par sa cambrure,"Tata, en effet, j'ai même une très bonne nouvelle" la voix haute de Mimi réussit à capturer l'intérêt de la foule.Une fois l'attention gagnée, elle continua "ou devrais-je dire, NOUS avons une très bonne nouvelle à vous annoncer, n'est-ce pas?"...Mimi articula ces derniers mots, le regard enjoué, la main droite invitant de Théo à la rejoindre,la main gauche sur le ventre...
Mais vrmt Théodore aussi?? really??? c'est à une semaine du mariage là tu va dire que tu as enceinté une autre go??
RépondreSupprimeren tt k vrmt c'est un dilemme!! moi j'aurais annulé le mariage...quit à perdre des sous. Si je pardonne vrmt, on pourra fixer une autre date ( entièrement aux frais du gars ahahahahah)
hum Yehni, le petit suspens de la fin là daiii lol. c'est une belle histoire vraiment. que Dieu ns en préserve
ps: c'est ta série sur le mariage qui t'a inspiré ou quoi? lol
bisx
une lectrice de plus en plus fidèle
Le moment fatidique est arrivé, me voilà en face du Maire. Théo a répondu oui à la question et la foule présente dans la salle a poussé des cris de joie. C'est à moi de répondre maintenant. Théo me connait bien, il devine le combat qui se mène dans mon esprit et me supplie du regard de dire Oui.
RépondreSupprimerOui! ce serait pourtant si facile à dire, j'aime Théo, je l'aime vraiment; et tous nos proches, amis et collègues suspendus à mes lèvres, semblent deviner ma réponse... mais voilà je n'y arrive pas. Mon silence commence à inquiéter: " Monsieur le Maire, je veux y réfléchir encore un peu" dis-je avant de m'affaler sur mon siège....
@ayyahh: Ta fin est super! Tu me voles la vedette là! lol! Tu devrais écrire plus souvent. Lol!
RépondreSupprimer@Carolle: effectivement c'est la série sur le mariage qui m'a inspirée. Il y a aussi le témoignage de cette femme à qui son fiancé a annoncé, trois mois avant le mariage, qu'il avait mis enceinte son ex.
sujet très réel....alors à la question de savoir pourquoi une femme peut dire non au pied de l'autel?on peut trouver milles raisons aussi valables les unes que les autres,mais ce qui est sûr c'est qu'il faut beaucoup de courage pour y parvenir...
RépondreSupprimerJ'ai un autre sujet (presque similaire) pour toi Yehni si tu me le permet:comment rompre avec un compagnon avec qui on a passé presqu'une décennie (temps relativement long je veux dire)de sa vie(projets communs réalisés,familles unis..)et pour qui les sentiments se sont progressivement altérés parce qu'on est pas heureuse et épanouie(eu égard à son égoïsme ou à sa manière de tout diriger sans concession aucune)malgré son amour pour nous...
@hady, Appelons la personne qui veut rompre Madame X, lol! Mon avis est le suivant.
RépondreSupprimer1-Madame x doit bien réfléchir. Est-ce que ce n'est pas juste une mauvaise passe? L'amour c'est comme les marchés boursiers, lol, ça fluctue! Et quand c'est au plus bas, il faut se rappeler des bons moments, les qualités de l'autre, de ce qui nous a poussé à l'aimer, pour ne pas faire quelque chose qu'on va regretter une fois que l'amour aura à nouveau atteint son apogée.
2-Madame x doit en parler franchement avec son partenaire. Dans la plupart des cas, il ressent la même chose qu'elle, ses sentiments sont également altérés. Il a aussi des reproches à lui faire. Mais pour les mêmes raisons, il hésite à en parler et les choses tardent. Alors qu'une bonne discussion les libèrerait tous les deux et favoriserait même une séparation courtoise et amicale.
3-Madame X et son conjoint peuvent aussi décider de donner une autre chance à leur couple (surtout si des enfants sont nés de leur union). Mais si cela ne marche pas, il faut se quitter dans le calme. Après l'amour la guerre peut être terrible.
Dans tous les cas le plus dur c'est de faire face aux parents, à la famille et aux amis qui veulent toujours s'immiscer dans nos affaires de cœur.
Mot d'ordre donc: réflexion, communication, courtoisie.
Très beau texte mais là ou il est un peu confus, c´est quand Yolande nous dit de façon implicite qu´elle a eu une très longue semaine de " moments propices " pour réfléchir, " la veille même du mariage " pour arrêté une décision si cela n´avait pas été fait avant.
RépondreSupprimerMais le jour J, devant tout ce monde ! Se torturé l´esprit ! Ne trouverais-t-elle pas cela sans cœur... pour elle-même et pour Théo en cas d´un éventuel NON.
La question tourne dans mon esprit, cherchant une réponse valable – quelque soit sa couleur – dans les endroits les plus reculés de ma conscience. Devrais-je accepter et être méfiante ? Ou être méfiante et ne pas accepter ? Devrais-je avoir une vie sans confiance ? Ou avoir une confiance sans vie ?
RépondreSupprimerOh ! Impuissance ! Oh ! Tourments ! Ma tête bouillonne, je pleure à l´intérieur, je meure presque. Tout " moi " tremble comme une feuille sous la colère d´un cyclone. La sueur et la peur s´emparent de mon visage. Peur d´une vie sans la première confiance. Peur d´une vie sans le premier amour. Je crie ma rage par mon silence face aux remarques de mon père qui a remarqué ma gêne.
Qu'est-ce qui peut pousser une femme à dire "non" devant l'autel? Je me suis souvent posée cette question. J´ai aujourd´hui la réponse sous le nez. Mais j´avance, portée par ma raison et les regards de la foule qui de leurs bras invisibles poussent mes pieds vers l'autel. Arrêtée devant le maire, je réfléchie une dernière fois. Le cœur qui bat dans mon cœur me force à pardonner. Le sang qui coule dans mon sang me force à accepter. La présence de cet être dans mes entrailles – Je n´ai pas eu le courage d´annoncer à Théo que je suis enceinte de lui – me force à dire OUI.
Comme s´il tente de percer le secret de mon regard, le maire me fixe droit dans les yeux et me pose la question fatale: "Mlle Assi Yolande, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Théodore Djékanou?
Tu sais, cher confident, l´homme a deux consciences : celle qu´il pense et qu´il guide et aussi celle qui le pense et le guide. La seconde a été chez moi plus rapide et me fait dire NON.
@Gnaly, merci pour ton commentaire! Yolande a eu plus qu'une semaine pour réfléchir au moment propice pour rompre une relation, puisqu'elle se posait la question depuis longtemps... Mais quand son tour est arrivé, elle n'a pas su choisir le moment propice au point d'être tenté de faire ce qu'elle a toujours détesté.
RépondreSupprimerMais je te concède que si je dois t'expliquer cette partie, c'est qu'elle effectivement CONFUSE. Je ferai plus attention à l'avenir....
Ta suite est très belle et surtout assez poétique. Si celle Ayaah m'a mis le sourire aux lèvres avec la légère pointe d'humour que j'ai décelé, la tienne est plus dramatique, et la fin encore plus inattendue. En tout cas chapeau pour l'introduction de la grossesse qui corse encore plus les choses et rend le dénouement encore plus surprenant! Merci!
des perles de sueur froide ornent mon front fardé malgré l'air conditionné.sueur, temoin silencieux de ce combat intérieur ke mènent mon amour et ma raison...Je suis consternée, pourquoi, comment et quand?Arriverais-je à retrouver les valeurs consubstancielles à une vraie union si je dis oui? je suis à tout jamais transformée, deformée par cette nouvelle dont je me serais volontiers passée...Perdue dans le labyrinthe de mes pensées, mes oreilles omettent de me rapporter le murmure grossissant, devant mon silence qui perdure."Mlle?Mlle?", m'entendis-je appeler."Repondez à ma question s'il vous plait".
RépondreSupprimerM le maire, un verre d'eau s'il vous plaît, dis je à demi voix,la gorge sêche après le marathon de mon cerveau.Réagir avec raison face à cette trahison ou avec lucidité devant telle infidélité? Chaque gorgée, un sursis..."Merci M le maire", dis je en remettant le verre,je me tourne ensuite vers l'assistance de plus en plus inquiète et impatiente.Je regarde ma mère qui pour la circonstance a mis ses plus beaux bijoux, moi sa première fille, le sujet de sa joie.Mon père a pour l'occasion invité presque tous ses amis et avait sorti son smalto qu'il portait avec une fierté mal dissimulée.A cet instant précis, leurs regards figés en disait long sur leur gène face aux paires d'yeux interrogateurs qu'ils devaient supporter.Je ne pouvais pas faire marche arrière, "une femme, ça souffre en silence",me disait grande mère. Je ne serais pas la première femme à hériter d'un enfant hors maraige, adultérin.Je dois sauver mon couple, ma famille ne doit pas perdre la face.Torturée, je prononce un douloureux et à peine audible"oui M le maire".Une salve d'applaudissement fait écho à cette reponse. Place à l'interminable séance photos.J'ai longtempts rêvé de ce moment, devant ma glace, j'avais passé des heures à prendre la pose pour mon heure de gloire. Pourtant là,je n'en pouvais plus de cette mascarade,la tête baissé de fatigue et d'exaspération,j'eus juste le temps d'attraper un mouchoir pour m'éponger avant la prochaine photo...Quand j'entendis, "mimi ma fille, bonne arrivée, mais tu as raté la cérémonie?suivi d'une chaleureuse accolade de la tante de Théo. "Attends", dit-elle le sourire en coin en la faisant reculer pour avoir un meilleur angle de vue sur ce ventre arrondi"tu as grossi, tu as une bonne nouvelle à nous annoncer?". Mimi la grande absente du mariage venait de faire son entrée de façon ostentatoire,le ventre proéminent accentué par sa cambrure,"Tata, en effet, j'ai même une très bonne nouvelle" la voix haute de Mimi réussit à capturer l'intérêt de la foule.Une fois l'attention gagnée, elle continue "ou devrais-je dire, NOUS avons une très bonne nouvelle à vous annoncer, n'est-ce pas?"...Mimi articula ces derniers mots, le regard enjoué, la main droite invitant de Théo à la rejoindre,la main gauche sur le ventre...
Mais dis donc, cette histoire permet de découvrir bien des talents! @PA regardes où tu es entrain de nous envoyer! Mimi de retour? Ah ça il faut que je me mette aussi à chercher une suite!!! Ou alors je ferai une compilation de vos trois propositions pour relancer l'intrigue. Je suis un peu occupée actu mais je crois que si je n'ai pas de nouvelles propositions d'ici Dimanche, j'appliquerai la deuxième option!
RépondreSupprimerMerci beaucoup!
Je suis désolée pour les coquilles dans mon texte. Ceci est dû au fait que j'ai voulu; malgré le temps qui me faisait defaut, participer à la vie du blog...oubliant ainsi de relire le texte avant publication. Encore désolée.
RépondreSupprimerD'autre part, je voudrais en tant que femme te féliciter pour la beauté et la richesse de ton blog... Who run the world? girls
Ce qui pourrais bien m´intéresser ici, c´est comment être à la place de Théodore Djékanou!
RépondreSupprimerLui seule pour toutes ces belles femmes?
"Assi Yolande, Mimi, Yehni, Carolle, PA et..."humm!
La réalité, et la vraie réalité est que Mimi n´était pas en grossesse.C´était une manière pour Théo de voir si effectivement Yoyo tenait à lui avant le mariage.
Il n´avait plus rien à avoir avec Mimi, et cela depuis belle lurette.
Malheureusement tombée dans ce piège, madame dit non devant le maire et laisse Théo orphelin dans la salle. Entre deux sanglots,elle se retrouve dehors.
Pendant ce temps Mimi suivait le mariage en direct sur TCI ou RTI ou quoi là...
Nanok120