Que feriez-vous, si vous voyiez le fiancé de votre meilleure amie, embrasser à pleine bouche, une fille qui n’est pas votre meilleure amie ?
Eh bien, c’est dans cette situation embarrassante que je me suis trouvée le premier Samedi du mois de Janvier.
Je faisais mes courses en toute innocence dans un supermarché de la place. J’avais fini de choisir les articles que je voulais mais, je continuais de flâner à travers les rayons pour bénéficier un peu plus longtemps des bienfaits de la forte climatisation de l’endroit. Après une vingtaine de minutes à tourner en rond, j’ai réglé ma facture à la caisse, et je me suis dirigée vers un joli petit restaurant non loin de là, dont mon cousin est le gérant.
A chaque fois que je viens faire mes courses, j’en profite pour le saluer et manger à son restaurant, histoire de l’encourager et de contribuer au paiement de son salaire mensuel. Ce jour-là, je n’ai pas failli à la règle.
C’est là que j’ai vu le couple maudit, qui allait me donner des nuits blanches interminables à me demander si « oui » ou « non », il fallait que je parle à Sophie, de cette trahison à laquelle j’avais assistée.
Franchement je ne comprends pas les hommes. Tromper sa fiancée, c’est mal, mais avec une femme moins belle, en plus, c’est une double offense.
Et puis pourquoi l’embrasser ainsi au su et au vu de tous ? Ce sont des choses à faire en cachette quand on n’est pas avec sa titulaire, diantre ! Sinon, à quoi servent les quatre murs des hôtels?
Je suis restée pétrifiée sur place, la bouche grande ouverte, choquée. Je me suis avancée vers eux d’un pas décidé, prête à défendre les intérêts de mon amie comme si c'était les miens. Mais je me suis arrêtée, pile au milieu de mon trajet.
De quel droit j’allais me permettre d’intervenir dans cette romance prohibée ? Qu’allais-je dire à ces deux-là ?Quelle attitude adopter?
Tout à coup, je me suis dit qu’il fallait qu’il sache que je l’avais vu. Histoire de lui dire qu'un crime n'était jamais parfait. Pour la suite j’allais improviser.
Quand il m’a vu, il a tellement sursauté qu’il ne pouvait en toute honnêteté d’homme pris la main dans le sac, ou plutôt la bouche dans le sac, me sortir l’excuse bidon :
« Vous devez me confondre avec quelqu’un d‘autre, je ne suis pas Séraphin Niaba ».
-Bonjour Séraphin, comment tu vas ?
Séraphin, à l’élocution parfaite, était devenu bègue. Il titubait, balbutiait…Et si c’était Sophie qui l’avait surpris ?
-ça……ça va…ça va un peu…je...
-Moi aussi je vais bien. Tu ne m’as pas posé la question, mais bon, je te donne l’information quand même. Au fait j’étais avec ta fiancée ce matin. Elle m’a dit que tu avais une réunion au travail. Je vois que tu as fini plus tôt.
Je voulais savoir si la jeune fille en face de lui, savait qu’il était fiancé ou si elle était une de ses arrivistes qui avait les yeux fixés uniquement sur le portefeuille. Je ne vis aucun étonnement sur son visage. Elle faisait visiblement partie de la deuxième catégorie. Mais je n’avais pas affaire à elle.
Je ne comprends pas pourquoi les femmes trompées s’attaquent toujours à la maîtresse et non au mari, celui qui a pris des engagements, vis-à-vis d’elles.
-Au fait je n’ai pas ma voiture aujourd’hui! Séraphin, tu peux me déposer ? Je vais saluer rapidement le gérant et je reviens.
J’ai déposé mes paquets sur leur table et me suis dirigée vers le bureau du gérant, sans attendre sa réponse. Mon cousin était absent. Je suis revenue promptement vers eux, la jeune fille était déjà debout, visiblement sur le point de partir.
-On y va ? ai-je demandé à Séraphin.
Tout honteux, Séraphin s’est levé. Sans un regard pour la jeune fille nous sommes sortis. Lui, devant, la tête basse, moi derrière, la tête bien haute, mes paquets en main.
Une fois dans la voiture, en route pour mon domicile, je ne savais ni que dire ni que faire.
Certains diront, s’ils sont mariés, pas la peine de venir jouer à la mauvaise langue et créer un divorce pour un petit baiser. Mais s’ils ne sont pas mariés, autant vendre la mèche pour ne pas qu’elle se retrouve à passer toute sa vie avec un « embrasseur public ».
Comme je l’ai dit Sophie et Séraphin étaient fiancés. Au moment des faits, ils devaient se marier le mois suivant. Tout était déjà ficelé. Qu’est-ce que je devais faire ?
A la place de Sophie j’aurais aimé savoir. Mais je n’étais pas à la place de Sophie et étant à ma place à moi, j’hésitais à ce que mon nom soit mentionné comme motif de rupture. Finalement avant de descendre de la voiture, je me suis tournée vers Séraphin, je l’ai regardé droit dans la pupille, et je lui ai dit, la mine impassible :
« -La prochaine fois, que je te surprends dans une position aussi inconfortable, aussi gênante et dégradante, je me verrai dans l’obligation d’en informer Sophie.
-Merci, Rosine. Je te promets que cela ne va plus se reproduire. Je ne sais même pas ce qui m’a pris.
-A bon entendeur…
Voilà comment l’histoire, s’est terminée. Du moins, je le croyais.
Séraphin et Sophie vivaient ensemble. J’étais souvent chez eux quand Sophie ne venait pas passer des heures chez moi. Je me demandait fréquemment si j'avais bien fait de ne pas informer Sophie.
Je sentais qu’il y avait un malaise dans ma relation avec Séraphin, depuis l’incident. Mais j’étais loin de me douter que Sophie aussi s’en était rendu compte.
Elle m’a coincée un jour dans sa cuisine, pour me demander ce qui n’allait pas entre Séraphin et moi.
Je lui ai dit que ne voyais absolument pas de quoi elle voulait parler.
Elle m’a reposé la question un autre jour, chez moi. Je lui ai donné la même réponse évasive. La date du mariage approchait à grand pas, je pensais que tout était rentré dans l’ordre.
Et puis je n’ai rien compris. Un soir, Sophie a débarqué chez moi en colère, révoltée. C’était un vrai volcan en ébullition. Elle a hurlé, tempêté, crié tout son soûl, à quel point j’étais une mauvaise amie, que je l’avais trahie, déçue. J’étais étonnée. Je me suis dit qu’elle avait appris que je savais que son fiancé la trompait et que je lui avais caché cela. Que nenni.
-Je suis désolée ! Je voulais te le dire…
-Désolée, tu es désolée. Crois-moi c’est moi qui suis désolée d’avoir cru que tu étais mon amie durant toutes ces années. C’est moi qui suis désolée d’avoir fait d’une traîtresse comme toi, ma confidente, ma dame de compagnie.
-Je t’en prie arrête de m’insulter Sophie. C’est Séraphin le traître, pas moi.
-Ne rejettes pas la faute sur lui...Il te connait vraiment bien. Mieux que moi même on dirait. Il a vraiment un don pour cerner les gens. Il m’avait prévenue que tu allais dire cela.
-Quoi ? Je voulais protéger ton foyer !
-En séduisant mon mari ? Tu as du culot, toi !
-Quoi ?
-Ne joues pas à l’innocente. Séraphin m’a tout dit : comment tu le draguais, comment tu lui faisais des avances. J’ai même vu les messages que tu lui envoyais d’un numéro différent du tien, pour brouiller les pistes. Tu es pathétique.
-Quoi ?
J'ai compris que Séraphin, ne sachant pas si j'allais tenir ma langue ou pas, avait préféré me calomnier. Mon sang ne fit qu'un tour.
-Il est trop fort ton Séraphin. Je l’ai surpris en train de faire du bouche à bouche dans le restaurant de mon cousin, à un laideron qui était loin de manquer d’air si tu vois ce que je veux dire.
-Et c’est maintenant que tu le dis ? Tu n’es qu’une menteuse ! Il m’avait déjà dit que tu le menaçais d’inventer une histoire de toute pièce.
-Et tu l’as cru ?
Comment pouvait-elle plus avoir confiance en lui, qu'en moi? Son amie d'enfance?
-Évidemment que je l'ai crû ! Et tu ne fais que me conforter dans cette idée. Vraiment quand on dit qu’on ne connait jamais vraiment les gens, c’est une réalité. Je ne veux plus jamais te revoir. Je ne veux pas voir tes deux pieds dans ma maison, encore moins à mon mariage. Effaces mon numéro de ton téléphone et si jamais tu me vois dans la rue ne te fatigue même pas pour me saluer. Juda!
Je suis restée sans voix, étonnée par les mensonges débités par Séraphin Niaba. Mais avant qu’elle ne franchisse le seuil de ma porte j’ai quand même eu la force de lui dire :
Sophie etSéraphin |
Elle m’a lancé un long juron, et est partie. C’est la dernière fois que j’ai vu Sophie. Je n'ai pas tenté une éventuelle médiation pour qu'on se réconcilie. A quoi bon? L'amour l'a rendue aveugle.Cela fait deux mois qu’elle est mariée avec Séraphin. Je ne suis pas allée au mariage.
Ma porte est toujours ouverte.
je me suis toujours dit que si pareille situation m’arrivait, je donnerai un délai au conjoint de mon ami pour tout lui avouer ; autrement je le ferai moi-même. C’est vrai que je risque ainsi de briser son couple, mais qu’est-ce qui est le plus grave ? quoiqu’il en soit, ce n’est pas une situation facile du tout.
RépondreSupprimerc'est difficile cette situation on se croirait embrigader par deux feux rendre notre ami malheureuse ou laisser son chéri continuer des sa sale besogne une seule chose est certaine ,la voie de la vérité est toujours la meilleure . Mais la sagesse ne doit-elle pas nous guider sur cette voie?
RépondreSupprimerIl y a eu un moment où je me disais que j'allais tout dire immédiatement à mon amie sans délai...
RépondreSupprimerpuis je me suis dit, que je donnerai un délai au conjoint....
Quelques temps après je me suis dit que je n'allais rien dire histoire, de ne pas gâcher la relation. On fait tous des erreurs. Peut-être que le conjoint s'est juste égaré....
Aujourd'hui, je ne sais plus...je prie juste pour que Dieu fasse que jamais, je ne me trouve dans cette situation délicate...
@anonyme: je n'ai pas bien compris la fin de ton intervention. j'espère donc ne pas être hors sujet...
RépondreSupprimermais si la voie de la vérité est la meilleure, le silence est-il un mensonge? Si ton amie ne t'a rien demander...est-ce mentir si tu te tais, et que tu ne vas pas promptement lui dire ce que tu as vu???
Ce qui est sur c'est que la pauvre un jour connaitra la veritable identite et les penchants de son mari. Aucune relation, commencant et basee sur des mensonges, la verite fini toujours par sortir...
RépondreSupprimerAsa "Subway"
RépondreSupprimerMy mama say baby be careful
If anybody comes to say I love
My papa say baby I warn you
If anybody comes to say I love you
Now you’re asking me to trust you
Tell me how am I supposed to
When I know this love don’t last
Could this be the kind of love?
That my mum used to warn me about
How will I know that this love will last
Mika
vraimen; tu as bien fai de te taire; mais sache k trop ou tard; elle viendra te demandé pardonne.si cétait moi; jallais prndre ma copine e laméné trouvé son fourbe de mari; pourkil m'explique tout.les gens sont movais.
RépondreSupprimer@Mika: toujours une chanson pour tout, et appropriée... en plus!! je t'admire!!
RépondreSupprimer@Anonyme: Je suis sûre que le Mari allait nier en face même de Rosine!