Article paru dans L'intelligent d'Abidjan du 08 Août 2012
L’ONG Akendewa a repris depuis le mois de Juillet 2012 ses séances de formation gratuite pour les blogueurs. La troisième session a fait une part belle au contenu. En effet, malgré un réel engouement aujourd’hui pour la création de blog, la qualité fait souvent défaut. Le texte en plus de respecter les règles de base de l’écriture web devrait être agrémenté de photos, de sons, de vidéos pour mieux attirer, retenir et informer le lecteur.
Un voyage dans la sous-région pour assister à un Blogcamp s’est présenté comme une occasion rêvée pour appliquer la théorie en choisissant de faire le trajet par la route. L’appareil photographique bien chargé, la délégation est à l’affût de l’insolite à immortaliser en image.
Trois frontières à traverser avant d’arriver à destination. Des milliers de francs CFA distribués.
1000 F CFA par ci, 2000 F CFA par là, parfois même 5 000 F CFA. Il faut payer pour poursuivre la route ou alors rebrousser chemin. Supplications, regards de chien battus n’ont aucun effet.
Avoir la pièce d’identité et le carnet de vaccination à jour n’est pas le plus important, il faut tout simplement payer. Malheur à ceux qui ont un passeport. Les tarifs sont doublés voire triplés. Aucune explication n’agrémente la main tendue attendant l’argent.
« Comment osez-vous demander pourquoi vous devez payer ? » lance quelqu’un.
« Si vous ne voulez pas payer, mettez-vous sur le côté ! »
Un autre parait plus enclin au dialogue et déclare :
« Payez d’abord et nous vous donnerons l’explication ensuite ».
Une fois le montant demandé versé, nous exigeons la contrepartie du marché à savoir les raisons qui sous-tendent cette énième extorsion de fonds.
« Vous souhaitez une explication ? Eh bien, voici l’explication. Je vous souhaite bon voyage » fait-il avec un large sourire.
2000 F CFA donc et par personne, pour qu’un policier en uniforme nous souhaite un bon voyage en souriant. On s’en serait bien passé.
Est-ce que cet argent entre dans les caisses des Etats ou finit-il sa course dans les poches des forces de l’ordre ?
Payer en traversant le corridor, payer celui qui vous empêche d’accéder à l’endroit où vous devez faire cacheter votre passeport. Payer celui qui y met le cachet. Payer celui qui regarde les bagages. Payer celui qui contrôle les bagages…
A la recherche d’un peu de compassion, nous expliquons le racket dont on a fait l’objet à un ressortissant du pays d’accueil. Il nous explique en riant qu’à la frontière ivoirienne également, les étrangers sont escroqués impunément. Il en a lui-même fait les frais.
La faute de l’un excuserait donc celle des autres. La faute d’ailleurs n’existe plus. Elle est en fait une compensation.
Beh dis donc,vive la corruption et le racket par des policiers zélés sur les routes dont l'argent rentre directement dans leurs poches!!!
RépondreSupprimerHello Rita ! La corruption, tu as lâché le mot ! Parce que je pense que si c'était une quelconque taxe étatique, l'explication allait être très facile à donner. Mais bon, quelle autorité prendra la route incognito pour aller s'enquérir de cet état de fait personnellement ?
SupprimerC'est pire à l'aéroport de Lomé! Des caméras ont été installées pour décourager ces policiers véreux et leurs complices mais certains ont tout bonnement détruit une partie de ces caméras!
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