Article paru dans l'intelligent d'Abidjan du 10 Octobre 2012 sous le titre L'ANIMAL DANS LA PEAU DE l'HOMME. Le lien de la vidéo à la fin de l'article.
Une des victimes |
Après la mort de Cynthia Osokogu, 24 ans, assassinée par des «amis » rencontrés sur les réseaux sociaux, un autre crime secoue
le Nigéria. 4 étudiants de l’Université de Port Harcourt ont été
lynchés par quelques habitants d’une communauté. Tabassés
pendant des heures jusqu’à perdre connaissance, puis brûlés vifs,
les versions, comme toujours, divergent quant à la faute qu’ils
ont commise pour entraîner un tel déferlement de violence. Les
éléments récurrents sont un téléphone et un ordinateur qu’ils auraient
tantôt volé, tantôt confisqués comme garantie chez un
autre étudiant incapable de rembourser une dette. Chaque jour,
de nouveaux éléments émergent et bien malin qui saura la vérité
aujourd’hui.
Coupables ou non, criminels patentés ou non, est-ce
vraiment la question que l’on doit se poser ici ? Où est passée
l’humanité de l’homme serait une préoccupation plus pertinente.
On est toujours prompt à se joindre à la mêlée dans l’exercice du
mal. Battre quelqu’un à mort ou presque, le brûler vif pour un
téléphone, un ordinateur ? Comment peut-on tomber aussi bas
dans l’échelle de l’évolution !
«Qui vole un oeuf, vole un boeuf ! »
dit-on. Mais parfois le voleur n’est même pas celui qu’on croit. Le
vrai coupable est là dans la foule, criant plus fort que les autres «
A mort ! Brûlons-le !». La peur de se tromper de cible, de faire
du mal à un innocent devrait nous rendre plus scrupuleux. Mais
non ! Le présumé voleur doit payer pour tous ses collègues comme
le démontre la phrase servie à ceux qui essaient mollement
de protester: « Est-ce que voleur a pitié ? Cela se voit que tu n’as
jamais eu affaire à des voleurs ».
Alors, même ceux qui ne savent
pas qui a volé, qui a été volé et ce qu’il a perdu, se joignent au
mouvement avec hargne, pas pour conduire les suspects au poste
de police mais pour se rendre justice eux-mêmes.
Combien d’histoires
de ce genre se sont passées ici, en Côte d’Ivoire, sous nos
yeux ? Et je ne parle même pas de la crise de 2011 ! Des gens qui
se font déshabiller en pleine rue, écraser la tête avec des morceaux
de briques, brûler avec des pneus et du pétrole… des gens
à qui on fait des lavements forcés avec de l’acide. Il y a des communautés
qui sont expertes et réputées dans l’art de torturer celui
qui a le malheur de venir chaparder dans leur zone.
Le pire ce
sont nos réactions face à ce genre d’actes. Soit on les applaudit
en arguant que si tout le monde agissait ainsi le pays serait un
havre de sécurité, soit on souhaite que les auteurs subissent la
même chose. Sommes-nous finalement mieux que les autres ?
Combien de temps avant que l’animal caché derrière cette peau
humaine ne refasse surface ?
Ceux qui ont un coeur solide peuvent Cliquez ici pour voir la vidéo!. Moi je n'ai pas eu le courage de la regarder. Je ne la publierai pas sur mon blog non plus. On dit que les images sont insoutenables, atroces. C'est à vos risques et périls.
Parce qu'en plus il y a des gens pour filmer des choses comme ça plutôt que de porte secours? on devrait porter plainte contre l'auteur de la vidéo pour non assistance à personne en danger pffff le monde est fou !!!
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