Plusieurs mois après, le problème n'est toujours par réglé et l'auteur a décidé de faire une marche suivi d'un Sit-in le 31 Octobre 2012 devant les locaux de l'entreprise. Si rien n'est fait il envisage même une grève de la faim. Voici une copie du courrier qu'il a envoyé aux éditions NEI/CEDA.
" Sylvain KEAN ZOH
Tel : 07545009 / 02402108
Email :
keanzoh@hotmail.com
Abidjan, le 12 octobre 2012
A Monsieur le
Directeur Général
des Editions NEI-CEDA de Côte d’Ivoire
Objet :
Marche de protestation et sit-in devant le siège
des
Editions NEI-CEDA
Monsieur le Directeur Général,
Considérant les irrégularités sur
les états des droits d’auteurs que vous me communiquez depuis 2002 et que j’ai
signalées à monsieur Aké Benoit, contrôleur financier des NEI-CEDA, ainsi qu’à
vous-même à plusieurs reprises,
Considérant les justificatifs de
vos comptes en ce qui concerne les années 2002 et 2005 que vous m’avez remis de
vos propres mains le 23 novembre 2006 ; lesquels justificatifs attestent
clairement que, pour la seule année 2005, au moins 2277 exemplaires de LA VOIE
DE MA RUE n’ont pas été pris en compte sur l’état des droits d’auteurs,
Vu ma requête écrite du 29 aout
2012 vous demandant de m’expliquer, justificatifs à l’appui, les états des
droits d’auteurs qui me sont remis annuellement depuis 2002 ; requête que
je vous ai par ailleurs réitérée lors de notre rencontre du 31/09/2012.
Vu votre courrier du 03 septembre
2012, notamment en son chapitre portant sur « L’ETAT DES VENTES DE LA VOIE
DE MA RUE », où après une tentative d’explication des irrégularités
constatées sur les états des droits d’auteurs, vous m’invitez à me payer les
services d’un cabinet d’experts comptables pour une contre expertise de vos
comptes,
Considérant ma réponse du 11
septembre 2012, en ses points 1, 2 et 3,
Vu l’ensemble de nos rencontres et
de nos communications par courriers électroniques, particulièrement les
messages du 11 octobre 2012 faisant état de la rupture des stocks de LA VOIE DE
MA RUE constatée dans l’ensemble des librairies au 10 octobre 2012,
c’est-à-dire en pleine rentrée scolaire,
Et désormais convaincu d’une
mauvaise gestion de mes livres par les NEI-CEDA,
J’ai L’HONNEUR de vous annoncer ma
décision d’organiser une marche de protestation suivie d’un sit-in devant le
siège de votre entreprise le mercredi 31 octobre 2012 pour dénoncer :
-
La fraude dans la
gestion de mes livres imprimés et vendus par milliers d’exemplaires sans que
mention n’en soit faite sur les états des droits d’auteurs annuels.
-
La publication
frauduleuse, car effectuée en dehors de toute convention contractuelle, de mon
livre LE PRINTEMPS DE LA FLEUR FANEE que vous dites avoir imprimé en 2009 au
Liban et en 3000 exemplaires.
-
La rétention abusive de
mes livres LES PAS DE GUERRE et A L’EPREUVE DE L’AMOUR, en votre possession
depuis bientôt neuf (09) ans pour le premier et six (06) ans pour le second,
entendu que lassé d’attendre, j’ai souhaité les retirer en 2008 et que vous
vous y êtes opposé sous prétexte de les publier le plus tôt possible.
Si
ma marche de protestation et mon sit-in du 31 octobre 2012 ne suffisent pas à
vous faire entendre raison et à mettre immédiatement fin à l’injustice dont je
suis victime, je me réserve le droit d’entreprendre d’autres actions légales, y
compris une grève de la faim, pour attirer l’attention de la société et des
décideurs sur vos pratiques me concernant.
En
effet, de quel droit une maison d’édition, fut-elle la plus grande au monde,
peut-elle imprimer et vendre les livres d’un auteur et refuser de lui fournir
les justificatifs de l’exactitude de ses comptes ? Qu’est-ce qui autorise
un éditeur, même nouveau dans la profession, à publier un livre en dehors de
toute convention contractuelle ? Pourquoi un éditeur, que rien n’oblige,
peut-il, sous prétexte de vouloir les publier, confisquer les écrits d’un auteur
pendant neuf (09) ans sans tenir compte du préjudice ainsi causé à ce
dernier ? Comment comprendre que, pour un livre au programme scolaire, vous
ne preniez pas des dispositions nécessaires pour satisfaire les demandes en
librairie, surtout à la rentrée des classes ?
Il
est clair pour moi qu’il s’agit là d’une volonté manifeste de nuire à ma plume,
voir de la briser. Ce que je n’accepterai jamais. Je ne saurais encore moins
l’accepter en cette année 2012 décrétée « ANNEE DU LIVRE » en Côte
d’Ivoire par le Ministère de la Culture.
J’ose
donc espérer qu’avant le 31 octobre 2012, vous trouverez des réponses
définitives à l’ensemble de mes préoccupations relatives à la gestion de mes
livres par les NEI-CEDA. Il s’agira plus précisément de:
-
Me fournir sans délais
tous les justificatifs de l’exactitude de vos comptes de 2002 à ce jour.
-
Reconnaitre, à partir
des irrégularités sur les états des droits d’auteurs, de l’exemple de 2005 et
des explications que je vous ai données dans mon courrier du 11 août, qu’il y a
effectivement manipulation des chiffres
d’impression et de vente.
-
Reconnaitre le préjudice qui m’a été causé par
la publication sans contrat de mon livre LE PRINTEMPS DE LA FLEUR FANEE en 2009
et négocier un contrat adapté à une telle situation ; entendu que l’avance
de trois millions cinq cent mille (3.500.000) FCFA que vous m’avez versée en
2010 ne saurait ni se substituer à un contrat ni représenter une
réparation pour la publication
frauduleuse d’un livre.
-
Mettre fin au préjudice
qui m’est causé par la rétention sans motif de mes deux derniers livres, en
votre possession depuis neuf (09) ans pour le premier et six (06) ans pour le
second, en me transmettant sans délais des contrats appropriés, tenant compte
du préjudice subi.
Je
regrette qu’au moment où la Côte d’Ivoire s’efforce de redonner vie à la
Culture et malgré ma grande compréhension, nous en arrivions à cette situation
qui n’honore pas. Mais Dieu m’est témoin que je vous ai laissé plusieurs années
pour régler ces questions. A compter de ce jour donc, vous serez seul
responsable de ce qui adviendra.
Dans
l’attente et convaincu que saurez nous éviter des désagréments inutiles, je
vous prie monsieur, d’agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Sylvain KEAN ZOH
Ecrivain
07545009
/ 02402108
Email :
keanzoh@hotmail.com
AMPLIATIONS
- Présidence de la République de
Cote d’Ivoire
- Ministère d’Etat, Ministère de
l’Intérieur
- Ministère de la Culture et de la
Francophonie
- Association des Ecrivains de Cote d’Ivoire "
- Association des Ecrivains de Cote d’Ivoire "
Un écrivain qui ne sert plus de sa plume est un écrivain mort.A cause de la gestion catastrophique de ses droits d'auteurs par la Maison d'Editions,Sylvain Kean Zoh perd tout aujourd'hui.Yehni,merçi encore pour le contact.Je lui écris par le biais de son adresse E-MAIL...pour lui donner des conseils.
RépondreSupprimerMerci pour ton soutien Rita. J'espère vraiment que cette affaire aura un dénouement heureux.
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