L'auteur du livre "LA VOIE DE MA RUE" a publié ce cri du coeur sur sa page facebook ce matin. Une petite idée de ce que les auteurs ivoiriens subissent avec certaines maisons d'éditions. Même quand le livre est au programme scolaire (ce qui est vu comme le chemin le plus rapide et le plus sûr vers la richesse pour un écrivain) ce n'est pas gagné. Si vous avez des conseils à donner à l'auteur, et à la maison d'édition, n'hésitez pas.
Chers Confrères, Chères consœurs,
Après de longs mois, j'aurais aimé vous donner de bonnes nouvelles. Il se trouve malheureusement que je dois vous soumettre un litige qui m'oppose aux éditions NEI-CEDA de Côte d'Ivoire avec l'espoir de bénéficier de vos conseils. De quoi s'agit-il?
Cette maison a publié mon premier roman, LA VOIE DE MA RUE, en 2002 après quatre années de démarches houleuses. Heureusement, cet ouvrage a été retenu au programme scolaire des classes de 4è dès septembre 2003. La même année (2003), je leur ai soumis un second roman, LE PRINTEMPS DE LA FLEUR FANEE, puis un troisième, LES PAS DE GUERRE, en 2004. Je leur en ai même déposé un quatrième, A L'EPREUVE DE L'AMOUR, en 2007. Tous ces livres ont été accepté pour édition.
Seulement, en 2005, j'ai constaté qu'il y avait une fraude sur les chiffres de vente qui m'étaient communiqués en ce qui concerne LA VOIE DE MA RUE qui est au programme des 4è. J'ai donc envoyé un Fax au DG des NEI pour l'en informer. Mais le Fax a miraculeusement "disparu" dans locaux des NEI. Je n'ai cependant pas cessé d'attirer l'attention du DG des NEI d'autant que tous les états des droits d'auteurs qui me sont communiqués depuis 2002 comportent les mêmes irrégularités: La somme du stock initial et des exemplaires imprimés ne correspond jamais à la somme des exemplaires sortis et du stock final.
De plus, pour un livre au programme scolaire, mon éditeur dit n'avoir jamais pu en vendre plus de 3000 exemplaires par an. Il s'est même permis, selon les chiffres qui me sont communiqués, d'aborder les rentrées scolaires de 2003-2004, 2004-2005 et 2008 sans faire de réimpression alors qu’il ne disposait pas de plus de 1800 exemplaires en stock. Évidemment, je ne peux y croire.
A ce jour, après 10 ans d'exercice et selon les NEI-CEDA, le nombre total d'exemplaires vendus est d'environs 22.000. Je ne peux non plus pas croire qu'un livre au programme scolaire des 4è se vende uniquement à 22.000 exemplaires en 10 ans. J'ai donc déduis que les irrégularités sur les Etats des droits d'auteurs étaient dues à une falsification volontaire et ai saisi le DG à ce propos depuis plusieurs mois avec, chaque fois, ampliation au Président de L'AECI. Mais à ce jour, les NEI-CEDA n'ont pas pu me répondre.
Plus grave, en 2009,les NEI-CEDA ont publié mon second livre, LE PRINTEMPS DE LA FLEUR FANEE, sans que nous ayons signé un contrat. Le litige qui s'en ai suivi n'est pas encore clos. Enfin, en juin dernier, alors que j'ai été invité à signer un contrat d'édition pour le troisième livre, LES PAS DE GUERRE, ils m'ont rappelé pour me dire qu'ils venaient de perdre tous les supports de ce livre.
Afin d'éviter tout problème, j'ai écrit au Directeur Général des NEI-CEDA et lui ai expliqué, point par point, mes préoccupations. Il a promis de me répondre avant de prendre ses vacances. Mais je constate qu'il est parti en France sans m'avoir répondu. Je lui ai alors écrit une dernière lettre d'avertissement dont vous trouverez une copie en pièce jointe.
Personnellement, je désire saisir la justice. Mais, je préfère d'abord vous informer et avoir vos différents avis avant de le faire. En réalité, je ne peux accepter qu'une maison d’édition, aussi puissante soit-elle, banalise les fruits de nombreux jours et nuits de veille d'un auteur. Nous n'écrivons certes pas pour l'argent mais nous pouvons vivre de nos écrits si Dieu nous l'accorde et personne n'a le droit de ôter cette joie.
Avec l'espoir que vous aurez le temps de me suggérer des pistes, je vous prie chers confrères et chères consœurs, de croire en ma sincère et fraternelle considération.
Sylvain KEAN ZOH
Ecrivain
Contacts
07545009
02402108
L'erreur que l'écrivain a commis c'est de donner à l'éditeur 3 ouvrages successifs après les problèmes rencontrés dè le premier ouvrage. Mais bon,il est quant meme dans son bon droit.Il devait peut-etre esseyer de trouver une solution à l'amiable avec la Maison d'Edition ivoirienne.L'idée du recours à la Justice est trop couteuse,pénible et longue à la fois.Au pire des cas,trouver un intermédiaire neutre pour réconcilier les deux parties adverses.J'entends son SOS,travailler si durement toute sa vie et ne pas pouvoir récolter les fruits de son travail,ça doit etre dure.Je lui apporte mon soutien.Si c'est possible d'avoir son adresse E-Mail pour lui apporter plus de suggestions pour la suite.Cet article met vraiment en lumière le monde des éditions,ce que vivent les écrivains ivoiriens.
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