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lundi 10 novembre 2008

LES PELERINS DE L'AMOUR

Pour les amoureux de la paix, qui jamais n'oublieront la guerre,
Parce que les secrets du futur résident dans le passé,
Je vous propose un autre poème intitulé:

TITRE : LES PÈLERINS DE L’AMOUR


Je suis noir,
Ce n’est pas le soleil qui m’a brûlé.
C’est la couleur de mon âme endeuillée.

Je porte le deuil,
Le deuil de mon avenir hypothéqué ;
D’hypothétiques projets mutilés, tronqués.

J’étouffe !
J’étouffe de ne pouvoir crier ma rage ;
La rage qui m’enrage et me rend sauvage.

Je pleure !
Je pleure mon honneur bafoué ;
Bafoué à coup de soufflets et de fouets.

J’étais un cœur,
Totalement dépourvu de rancœur.
Innocent, il n’avait jamais connu le malheur.

J’étais des yeux,
Pétillants de vie et de feu,
Fiers et dignes, jamais orgueilleux.

L’odeur de la poudre à canon,
Le son des bottes des matons,
Le goût du sang abreuvant les sillons,

Et, je suis une conscience,
Qui n’oublie, ni ne fait confiance,
Qui, son chapelet de souvenir, égrène dans le silence.

Et, je suis un bras vengeur,
Qui répète « Tue l’oppresseur !
Qu’il vive à son tour ta douleur. ».

Et, je suis des pieds, jamais las,
Qui disent : « Suis les à la trace !
Va ! Jusqu’à ce qu’eux tous trépassent !».

Pourquoi moi ?
L’écho de ma question, décroit,
Dans le cœur vide et creux qui est en moi.

Je suis noire,
Ce n’est pas le soleil qui m’a brûlée.
C’est la couleur de mon cœur qui ne peut pardonner.

C’est la colère qui habite mes nerfs !
C’est mon sang, répandu sur les versants !
C’est la peine qui coule dans mes veines !

C’est l’épine dans mon échine.
Cesser de ressasser le passé, et avancer.
Oui, ôter le poids sous lequel je ploie.

Si mon passé était écris dans les cieux,
Et mon présent prévu par les Dieux,
Mon avenir est gravé dans mes yeux.

La haine est un mal vicieux
Qui sous tous les cieux
Tue ses victimes à petit feu

Je la refuse, je m’en débarrasse !
Je la regarde en face et la chasse !
C’est décidé, je dois briser la glace.

Avec la palette de mes valeurs,
Je repeins l’aquarelle de mon cœur.
Pour ne garder de ma noirceur,
Que la noblesse de la couleur.

Viens, frère, ami !
Étrangers ou Fils du pays,
Je panserai aussi tes blessures !
Je soignerai tes meurtrissures !

Viens, frère, ami !
Étrangers ou Fils du pays,
Fais-moi une place dans ton cœur,
Meurtri ! Et j'ôterai ta douleur !

Viens, frère, ami !
Étrangers ou Fils du pays,
Laisse le temps, laboureur d’un soir,
Tracer ses sillons d’oubli dans ta mémoire !

Viens, frère, ami !
Étrangers ou Fils du pays,
Viens, qu’on rebâtisse notre patrie,
La splendide terre d’Eburnie !

Eburnie, ton emprunte sur ma peau,
Dans mes gènes, ton sceau,
Dans mon cœur tes maux,
Les marques de ta liberté sur mon dos.

Nous sommes noirs,
Ce n’est pas le soleil qui nous a brûlé.
C’est la couleur des vainqueurs de la haine qu’il faut aduler.
C’est la couleur des pèlerins de l’amour qu’il faut célébrer.

YEHNI DJIDJI

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