Le ministre de la culture et de la Francophonie, Monsieur Maurice Bandama a déclaré cette année 2012, l’année du livre. A cet effet, plusieurs activités autour de cet instrument de savoir sont prévues tout au long de l’année.
Hier, Mercredi 6 Juin, des carrefours littéraires ce sont tenus dans plus d’une dizaine de ville de Côte d’Ivoire. A Man, Korhogo, Abengourou, Bondoukou, Aboisso, pour ne citer que ces villes, des écrivains ont pu échanger avec des élèves autour du livre et de leur métier. Cette initiative qui est à sa première édition, est censée prendre plus d’envergure les prochaines années.
L’honneur m’a échu d’entretenir les élèves du Lycée Moderne d’Aboisso. Environ 2h30 de route à l’aller et heureusement, moins au retour puisque j’ai eu la chance de partager le véhicule de Monsieur Koffi Koffi, mon superviseur, professeur de français et grand combattant pour la culture par les livres. On lui doit l’association Point de lecture et ses cafés littéraires mensuels.
Arrivée la veille, j’ai passé la nuit à l’hôtel les Béatitudes. La cérémonie qui devait avoir lieu dès 8H30 au sein du Lycée Moderne d’Aboisso a accusé environ deux heures de retard. Il parait que c’est le propre des petites villes, chacun prend son temps. Sous la supervision de Madame le sous-préfet d’Ayamé, du proviseur de l’école, des Directeurs régionaux , des professeurs et élèves, le programme s’est déroulé sans heurts majeurs. Déclamation de poème, pièce de théâtre (la troupe du lycée est qualifiée pour une compétition nationale), concours de lecture, d’arts plastiques, quizz littéraire, conférences. Le tout était assaisonné d’intermèdes musicaux assurés par un groupe Zouglou bien connu de la population d’Aboisso : LES MESSIES.
Mon grand regret: les conférences ont été placées quasiment en fin de programme. Les élèves ne sont pas connus pour leur patience. Après le passage des artistes dont les chansons grivoises ont provoqué les cris et l’enthousiasme des élèves, le nombre des participants s’est réduit comme une peau de chagrin. Quel dommage…pour eux.
Comme je l’ai dit, il y a un trésor caché dans les livres. Ce qui est caché est secret, et la découverte d’un secret n’est pas à la portée de tout le monde. Beaucoup d’appelés et peu d’élus. Les élus ont passé un bon moment. Un cocktail a clos l’évènement. Et j’ai pris le chemin du retour pour Abidjan.
Puisque je n’avais pas apporté de livres pour la vente, je cherchais un moyen de rendre mon ouvrage "Une passion interrompue" disponible à Aboisso. A ma grande surprise, on m’a annoncé qu’il n’y avait pas de librairie à Aboisso. Une ville sans librairie ? Je n’aurais jamais imaginé cela. "Et comment ils achètent les ouvrages scolaires ?" me suis-je demandée. "A Abidjan" m’a-t-on répondu.
Donc personne n’a déjà pensé à ouvrir une librairie dans la ville, sachant qu’il sera le seul détenteur d’un marché qui s’étend jusqu’aux petits quartiers et villages environnants ?
Bon, l’étranger a toujours de gros yeux. Je suppose qu’ils ont une bonne raison. Une anecdote, les organisateurs pensait que j'étais un homme. En quoi Yehni Djidji fait il masculin ? lol.
Ils n'ont pas arrêté de rappeler mon jeune âge. Hum ! J'ose croire que mon intervention a réussi à les convaincre que je n'avais pas usurpé ma place à la table de séance. Ils m'ont félicitée en tout cas.
Merci au Ministère de la culture et de la francophonie et à l’AECI (Association des écrivains de Côte d’Ivoire) de m’avoir offert cette opportunité.
Pas pu prendre beaucoup de photos de mon séjour malheureusement.
Il vous faudra venir à Daoukro.
RépondreSupprimerJ'ai animé une conférence sur l'importance de la lecture dans un collège... bien reçu.