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mardi 26 juin 2012

#RIP EYRANE ET ANDY


Hier, un avis de disparition est passé sur mon fil d’actualité facebook. J’ai regardé le visage du petit garçon distraitement et je suis passé à autre chose. 

Puis, quelques heures plus tard, le groupe facebook de ma promotion de terminale publie à nouveau cet avis de recherche. Je lis plus attentivement et me rends compte que ce n’est pas un petit garçon mais deux qui ont disparu, qu’ils sont ivoiriens et surtout, qu’ils ont un lien de parenté avec une fille de ma promotion. Une fille, qui n’est pas vraiment mon amie, mais avec qui j’ai partagé quelques épisodes de ma vie, au cours de nos sept ans d’études. Aussi mince soit-il, ce lien a crée un déclic.



J’ai commencé à partager et à relayer les informations autour de l’affaire, à réprimander ceux qui faisaient des plaisanteries douteuses autour du sujet. Mais j’agissais avec un sentiment profond de honte et de culpabilité. J’ai eu honte, parce que ma compassion, mon humanité ne se sont mis en marche que parce que je connaissais un peu quelqu’un lié à l’affaire. J’ai eu honte, une honte profonde que je qualifierai de gluante, parce qu’à chaque fois que j’intervenais sur le sujet, je me rappelais que je n’aurais jamais été aussi concernée si ce lien, aussi faible soit-il, n’existait pas. J'ai eu honte, qu'à force de courir après mes rêves, mon coeur se soit épaissi, au point de ne pas, bien des fois, participer à la réalité qui m'entoure. 

Je ne me savais pas aussi égoïste, au point d'attendre que la douleur de l'autre ait un visage, un tant soit peu familier, avant de la partager. 

Ce matin, quand j’ai appris que les deux corps avaient été retrouvés, c’est une tristesse profonde qui s’est mêlée à cette honte et à cette culpabilité. Le miracle tant attendu n’a pas eu lieu. Deux vies se sont éteintes avec leur lot de rêves et d'aspirations. Et je ne fais que lutter contre une envie forte de fondre en larmes. 

Comme à chaque fois que je suis confrontée à la mort, je réalise que je suis en vie et que c'est loin d'être un acquis. 

A ceux qui, comme moi, oublient parfois de pleurer avec ceux qui pleurent, que Dieu nous pardonne.

RIP

Yako à la famille et à Michelle

3 commentaires:

  1. Toute la communauté Franco-Ivoirienne de France est en deuil...nos deux petits anges sont partis bien trop tot.

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  2. la perception de LA réalité remet en question la perception de notre réalité....

    que leurs âmes reposent en paix.

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  3. toutes mes condoléances aux familles éplorées.
    on devraient avoir tous honte de croire que ça n'arrivent qu'aux autres

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TRADUIRE LE BLOG DE YEHNI DJIDJI

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